Il est possible de parler de position compétitive relative pour une entreprise ou un
secteur dans la concurrence internationale en comparant les conditions de salaires,
de charges, de coûts en général, de productivité et autres conditions sociaux-économiques.
On a tendance à abuser du terme lorsqu’on parle de compétitivité
entre nations, comme le font souvent les responsables politiques et les milieux
économiques. Les pays ne sont pas en concurrence entre eux, au sens que donne
l’économiste au terme de concurrence, ce sont les entreprises qui le sont entre elles.
Si deux entreprises sont en concurrence sur le même marché, ce que gagne l’une
l’autre le perd.
En vertu de l’avantage comparatif (voir le libre-échange), ce n’est
pas le cas au niveau d’un pays où l’échange n’est pas un jeu à somme nulle, mais, au
contraire, à somme positive. Le terme compétitivité est donc abusif et présente le
danger de servir à justifier les barrières aux échanges, voire le protectionnisme.
Cela dit, il n’est pas absurde pour les États de prendre des mesures favorisant la
compétitivité des entreprises au plan international (mesures en faveur des coûts de
production, de la productivité, des infrastructures, etc.). Mais il faut rester prudent
dans l’interprétation des indices supposés comparer la compétitivité des nations
entre elles.
_______________________________________________
Mots clés :position compétitive, la compétitivité des nations ,le protectionnisme,l’avantage comparatif ,concurrence sur le même marché ,position compétitive
Enregistrer un commentaire